Stéphanie Prior
Enseignante de Chimie
au Gymnase du Bugnon,à Lausanne
Quel a été votre parcours pour devenir enseignante?
J’ai toujours aimé expliquer les choses. J’ai ainsi passé une grandepartie de ma scolarité à aider mes camarades à comprendre desnotions de sciences et de mathématiques. Après mon master dechimie, j’ai travaillé quelques années dans la recherche enlaboratoire, tout en faisant de l’assistanat pour des étudiants debachelor. Cela consistait à donner certains cours et exercices, àaider les étudiants et à corriger les examens. J’ai beaucoup aimécette période, et c’est donc assez naturellement que je me suisdirigée vers l’enseignement. J’ai eu de la chance, car j’ai trouvé unremplacement d’une année dans un gymnase avant decommencer la HEP. Cette première expérience m’a confortée dansl’idée que c’était la bonne voie pour moi. J’ai ensuite enseigné lessciences de la nature au secondaire I, puis j’ai pu revenir au gymnase pour y enseigner la chimie.
Quels outils numériques employez-vous en classe?
La plupart du temps, je fais appel au numérique pour obtenir unaperçu des acquis de mes élèves. J’utilise Kahoot!, Plickers, Quizletou encore Learning Apps, soit en début de période pour vérifierleurs souvenirs de la leçon précédente, soit en fin de cours pourme rendre compte de ce qu’ils ont compris. J’aimeparticulièrement utiliser Plickers parce que les élèves ne sont passur leur smartphone, c’est moi qui utilise le mien.
Quels sont les avantages de ces outils?
Ils obligent tous les élèves à répondre. Je ne me fie pas à uneminorité pour savoir si les élèves ont compris les notions: je sondela classe entière. Le numérique me permet également dedifférencier mes leçons: les élèves plus avancés peuvent s’occuperavec des jeux sur leur smartphone, Kahoot! ou Learning Apps,pendant que je prends du temps pour ceux qui en ont davantagebesoin. Pour les apprentissages « par coeur », comme levocabulaire, j’organise des sessions sur ordinateurs pour pouvoirapprendre et se tester à son rythme. Quelques jours avant les évaluations, les élèves peuvent aussivérifier s’ils sont prêts et me poser des questions au cours d’unepériode de révision que j’organise systématiquement avec Plickers,Kahoot! ou Quizlet. C’est une habitude qu’ils apprécient. Les corrections automatiques qu’offrent le numérique permettentaux élèves de travailler en autonomie. Ils savent ainsi ce qu’ils n’ontpas compris et cherchent les informations nécessaires à leurapprentissage. Les quiz et applications restent disponibles aprèsles cours, ce qui leur laisse la possibilité de les refaire à la maison.
L’aspect ludique du numérique est-il également bénéfique?
Je donne la plupart de mes cours au tableau noir pendant que lesélèves recopient ce que j’écris et prennent des notes. Lesapplications et les supports numériques apportent donc deschangements dans la routine. C’est également une manière derendre tous les élèves actifs, puisque tous doivent réfléchir et LE COIN DES APPS Quizlet Plus répondre aux questions. J’aime aussi exploiter ce côté ludique pour rendre l’apprentissagepositif et valoriser la progression des élèves. La scolarité estlongue et certains considèrent les cours comme une corvée, alorsque c’était au départ un plaisir d’apprendre. Dans la mêmeoptique, j’organise parfois des jeux sur les acquis de l’année, avecun prix à la clé, ce qui motive particulièrement les élèves.