
Les ENI,
décryptage

Un environnement interactif dans les salles de classe
Dans le paysage éducatif moderne, les moyens d’enseignement interactifs transforment les méthodes d’enseignement traditionnelles. Leur adoption reflète une volonté de moderniser l’éducation et de préparer les élèves aux défis du XXIe siècle.
Dans le canton de Vaud, l’intégration de ces technologies dans les salles de classe a permis de dynamiser l’apprentissage et de rendre les cours plus engageants et interactifs. Parce qu’effectivement, les tableaux blancs interactifs (TBI) ou écrans numériques interactifs (ENI) offrent une multitude d’avantages, notamment la possibilité de présenter efficacement des contenus multimédias, mais surtout de faciliter la collaboration entre élèves et enseignants, et de s’adapter aux différents styles d’enseignement comme d’apprentissage.
Voici un premier tableau de comparaison des ENI par rapport aux TBI – Tableaux blancs interactifs :

Comme vous pouvez le constater, nous arrivons à la conclusion que les ENI ou écrans numériques interactifs sont la meilleure solution à ce jour pour un environnement de travail des plus agréables. La résistance des composants en fait aussi une solution plus favorable au niveau environnemental.

Un environnement de travail adéquat
Une fois cette réflexion établie, il est question de s’interroger sur le type d’ENI. Et en ce sens les réflexions ont été de viser les modèles les plus épurés en ce qui concerne les éléments externes. Nous avons cherché et testé quelques modèles ENI qui avaient le plus d’outils intégrés pour les raisons suivantes :
Les stylets sont des objets supplémentaires sujets à disparition ou à obsolescence programmée selon les modèles. Il est important donc de choisir un ENI qui peut fonctionner sans stylet. Le stylet ne doit être qu’une préférence pour améliorer la sensation d’écriture et non un besoin de fonctionnement. Ainsi les meilleurs ENI sont ceux qui permettent une écriture avec le doigt, un effacement avec la paume de la main ou le poing (notre préférence) et ce de manière fluide.
Des hauts-parleurs en Bluetooth/Wi-Fi ou filaire sont souvent ajoutés aux différents systèmes de projection dans les salles de classe afin de permettre une meilleure diffusion du son. Mais cela implique des câbles en plus ou la possibilité pour les élèves de s’amuser en diffusant leur musique. Il est donc primordial que le système de son soit intégré, sous contrôle des enseignant.e.s, et qualitatif afin d’assurer une bonne diffusion sonore pour les examens oraux notamment et les besoins en son des enseignant.e.s dans leurs cours.
Il est important que les modèles intègrent des panneaux articulés sur les extérieurs de l’ENI afin de permettre aux enseignant.e.s un autre moyen d’enseignement. Il est nécessaire de valoriser la différenciation dans les moyens d’enseignement et donc permettre une alternative à l’écran numérique. Des volets blancs sans cadre en aluminium sont à privilégier afin d’offrir un maximum de place et de possibilités de présentation pour l’enseignant.e. De plus, personne n’est à l’abri de pannes de courant ou de bugs.
Pour écrire sur ces volets, il est conseillé de ne pas utiliser de stylo effaçable mais des crayons Stabilo en bois. Ces derniers sont plus durables et leurs traits plus aisément effaçables sans laisser de traces simplement avec de l’eau et une pate microfibre.
L’ENI doit permettre un accès simple et rapide à un tableau qui imite le tableau blanc ou noir de manière numérique. Ainsi l’ENI répond aux attentes d’enseignant.e.s qui souhaitent pouvoir agréablement enseigner sans se connecter à leur session sur l’ordinateur. De plus, le meilleur whiteboard se déroule verticalement sans discontinuité au lieu de droite à gauche pour répondre aux besoins des enseignant.e.s de lire les dernières écritures en haut de l’écran afin de continuer aisément la réflexion, le calcul ou la démonstration.
L’ENI doit permettre un accès simple et rapide à Internet (WEB, Office365, Youtube, etc..) lié à l’univers de l’enseignant.e afin de ne pas toujours devoir se connecter à son ordinateur pour l’accès à ces outils. Ainsi l’univers Internet est aisément atteignable en cas de besoin, en plus d’accès conventionnel des clés USB sur l’écran pour présenter un exposé par exemple, par les enseignant.e.s et les élèves.
Le verrouillage de l’écran doit être simple et rapide, à l’aide d’un bouton sur le cadre dans l’idéal, afin de permettre des pauses au niveau visuel facilitant la concentration des élèves sur l’enseignant·e et ses consignes par exemple. De plus, un verrouillage par carte ou badge RFID sera idéal pour permettre aux enseignants uniquement de prendre la main sur l’ENI et de faciliter son indisponibilité lors des pauses et changements d’enseignant·e·s.
Les écrans tactiles permettent déjà une pédagogie active mais ne sont pas encore réellement interactifs tant qu’ils ne permettent pas à l’enseignant·e d’interagir avec les moyens numériques des élèves. Une première avancée consiste en la possibilité pour les élèves de diffuser leur contenu sur l’écran interactif, sous contrôle des enseignant·e·s.
Une seconde avancée consiste en la possibilité pour l’enseignant·e de prendre la main sur le contenu diffusé par l’élève et de pouvoir agir à distance sur le moyen numérique de l’élève. Et ceci est faisable lorsqu’une solution d’affichage sans-fil est intégrée à un écran compatible avec Airplay, Miracast et Chromecast sans besoin de logiciels intermédiaires à installer sur le poste d’enseignant·e ou élève.
Afin de faciliter les mises à jour, pouvoir forcer l’arrêt des écrans la nuit et assurer une sécurité d’accès à internet, entre autres, il est nécessaire que les écrans aient un système d’exploitation intégré Android 13 ou supérieur.
Une durée de vie de minimum 50’000 heures et 8 ans de garantie sont nécessaires pour faire partie des marques que la DGEP propose en plus d’un écran « incassable », donc en verre de sécurité trempé.

Comparatif de trois marques d’ENI
Pour réaliser cette liste de besoins, nous nous sommes basés sur nos expériences personnelles sur le terrain, sur des remontées des manques par rapport à l’environnement actuel des salles de classe et d’une comparaison de trois marques fortement utilisées dans les établissements du secondaire II vaudois. Et voici un tableau en couleur qui présente un résultat des réponses aux besoins de ces trois marques :

Nous allons continuer à tester d’autres marques afin de rester à jour concernant les modèles qui correspondent le mieux aux besoins pédagogiques actuels. Et nous souhaitons encore établir une liste de « règles » à mettre en place face à l’utilisation de ces ENI afin de faciliter le bien-être de tous les usagers de la salle de classe.