Céline Buffin de Chosal
enseignante de culture générale pour le Centre professionnel du Nord vaudois
Pourquoi avez-vous choisi l’enseignement?
Après mes études universitaires en histoire de l’art, histoire et français, je souhaitais travailler dans le marché de l’art. J’ai alors travaillé 4 ans dans le domaine de la vente, d’abord en tant que collaboratrice service clientèle puis en tant que responsable de vente pour des boutiques de luxe. Puis j’ai trouvé une place au sein d’une maison de vente aux enchères. Mais le lien quotidien entre art et argent ne m’a pas plu, et je me suis redirigée vers l’enseignement de l’histoire de l’art.
Certifiée par la HEPL pour la didactique d’histoire de l’art en 2014-15 puis pour celle d’histoire en 2017-18, je suis devenue enseignante de culture générale pour le Centre professionnel du Nord vaudois. Aujourd’hui, ce qui me plait le plus dans mon travail, c’est la création de séquences pédagogiques au service de l’émancipation de l’élève.
Pourquoi avez-vous répondu à l’offre de mission de coordination pédagogique pour le programme d’implémentation de l’éducation numérique au postobligatoire?
Tout d’abord, parce que je souhaite être partie prenante du changement vers uneharmonisation des conditions numériques d’enseignement. En effet, j’ai pu expérimenter lacomplexité d’enseigner sur de multiples sites aux infrastructures différentes durant ma carrièreet essuyer de ce fait des déconvenues. Aujourd’hui je souhaite donc m’impliquer en partageantces expériences et en participant au bon alignement entre, d’une part, les futurs produits informatiques proposés et, d’autre part, les besoins réels du corps enseignant et des établissements.
Ensuite, parce que je souhaite participer à cette mise en place d’une éducation numérique responsable et critique au service de la pédagogie. Concrètement, je m’intéresse à lapertinence pédagogique des outils numériques au service des apprentissages depuis plusieurs années et réfléchis en ce sens à leurs utilisations selon chaque objectif d’enseignement ou volonté de développement des apprentissages au service de l’émancipation des élèves. En ce sens, j’ai participé par exemple à un projet de réflexion quant à un enseignement numérique interactif dont l’issue a été la création en 2020, en collaboration avec un des ingénieurs de KINAPS sur presque une année au CPNV d’Yverdon, d’un outil pédagogique au service de la pédagogie de l’erreur. Et depuis, ayant transposé mon enseignement sur TEAMS, MOODLE et plusieurs autres plateformes, je suis capable, par l’identification des forces de ces différents programmes, d’en déterminer les cas d’utilisation pédagogique.
Y a-t-il un élément qui vous a marqué depuis votre entrée en fonction?
Je souhaite relever l’accueil positif dont j’ai bénéficié au sein de l’équipe. Je me suis sentie comme un poisson dans l’eau dès le premier jour. Parce que j’ai été invitée à participer immédiatement à toutes les séances en lien avec mon ordre de mission, je me sens déjà contribuer constructivement à défendre les intérêts du métier tout en encourageant le changement.